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 Glozel, la véritable naissance de l’écriture ?

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MessageSujet: Glozel, la véritable naissance de l’écriture ?   Glozel, la véritable naissance de l’écriture ? Icon_minitimeVen 13 Mar - 20:32

Glozel : la découverte

Au petit matin du 1er mars 1924, Emile Fradin, alors âgé de 17 ans et son grand père, Claude Fradin, défrichent à coup de charrue un champ nommé « champ Duranthon », mais également « champ des morts » par la communauté locale. Soudain, le pied de l’un des bœufs tirant la charrue s’enfonce dans une cavité. Libérant l’animal, les Fradin découvrent une fosse dont les parois sont revêtues de briques et dont le sol est couvert de dalles d’argile. La fosse contient des ossements humains, des instruments en pierre ou en os et des fragments de céramique. Avec la découverte de ce tombeau, ils pensent avoir mis la main sur un trésor, les premières fouilles se font à coups de pelle et de pioche. Ils brisent les urnes mais elles ne contiennent que de la terre, déception, le trou est rebouché et l’avoine est semée. Les voisins en revanches commencent aussi à fouiller aux alentours ou viennent voir les trouvailles, beaucoup ramènent des objets chez eux. Voilà comment briser la chaine de l’histoire en peu de temps, la plupart des objets qui ne seront pas sauvegardé par la famille Fradin seront d’ailleurs perdus, ou détruits.

Glozel, la véritable naissance de l’écriture ? Glo1

Plan de la fosse

Au cours de l’été 1924, la Société d’Emulation du Bourbonnais, avertie de la découverte, se déplace, recueille des échantillons qu’elle expédie au Dr Capitan des Beaux-Arts.
A l’époque, le Dr Capitan, l’abbé Breuil, grand découvreur de la grotte de Lascaux et le conservateur du musée des Eyzies, M. Peyroni, composaient le triumvirat incontournable de la préhistoire. Entre temps, en 1925, Antonin Morlet, médecin à Vichy, passionné d’archéologie, entend parler de la découverte et se rend sur place avec son épouse. Fasciné par ce qu’il trouve, il obtient le droit de publication sur les objets qui restent la propriété de M. Emile Fradin. Bien entendu entre temps, le Dr Capitan a eu largement le temps d’examiner les objets et échantillons qu’on lui a fait parvenir et se rend donc sur les lieux pour constater par lui-même l’étendue du champ de fouilles et ses possibilités. Ebahi par ce qu’il a sous les yeux, il déclare au Fradin : « vous avez là un gisement merveilleux ». Il commande d’ailleurs au Dr Morlet un rapport complet et détaillé sur les artefacts de Glozel.

Glozel, la véritable naissance de l’écriture ? Glozel0

Tablettes gravées

Glozel : la polémique

Mais le Dr Morlet préfère finalement publier tous seul son rapport, comme un grand, ce qui va déclencher la ire des scientifiques reconnus, à commencé par le Dr Capitan, qui, furieux, demandera à Morlet d’apposer son nom en lieu et place de ceux d’Emile Fradin et de son grand-père (fait rapporté et publié par le chanoine Cote, "Glozel, 30 ans après", 1959). En effet, chacun sait à l’époque, depuis les découvertes récentes de l’archéologie préhistorique (Lascaux, Niaux, les Eyzies, Tautavel…) qu’avoir son nom en tête d’un rapport initiant une découverte majeure est un passeport pour la gloire scientifique et ses avantages, forts nombreux… Le Dr Morlet s’y refusant, le Dr Capitan en prend ombrage et n’aura de cesse dès lors de monter une cabale contre le site de Glozel et la moralité de ses découvreurs. Il entrainera d’ailleurs dans son sillage l’essentiel de la communauté scientifique de l’époque… dont l’Abbé Breuil, qui publie d’abord un article élogieux sur Glozel, avant de se rétracter, car, ayant hormis de citer le Dr Morlet, auteur du premier et seul rapport, celui-ci le lui fera remarquer, ce qui ne sera pas du tout apprécié par le grand découvreur de Lascaux.
Petit à petit, ce sont toutes les « têtes de liste » de l’archéologie préhistorique française qui, se retrouvant soudain en dehors de la fabuleuse découverte, évincé par d’obscurs paysans et un docteur malicieux, chercheront à démontrer à tout prix que les découvertes de Glozel ne sont que supercheries et faux.
Cela leur est d’autant plus facile qu’à cette même période un éminent épigraphiste, René Dussaud, vient de publier officiellement dans un rapport que l’écriture est née en Phénicie, 1 600 ans av. J.C. (après la mise à jour du sarcophage du roi Ahiram de Byblos, recouvert d’inscriptions).
Or le Dr Morlet estime la datation les tablettes gravées découvertes à Glozel entre 5 ou 6 000 ans av. J.C

Glozel, la véritable naissance de l’écriture ? Glozel_2

Cet artefact me semble être un percuteur en os… un renne est visiblement gravé dessus.

Cette découverte va déclencher une véritable guerre dans le milieu archéologique, ou les antis glozeliens et glozeliens s’attaqueront à coup d’articles et de rapport, de thèses et de mémoires. Glozel devient, pris dans une tempête médiatique rarement vue pour une découverte scientifique, « la controverse de Valladolid » de la préhistoire. Une littérature abondante sera d’ailleurs produite sur le sujet, témoignant de l’importance de l’empoignade, la seule bibliographie française représente déjà plus de 85 pages !
Et dans cette guerre, tous les coups (bas) sont permis, lettres anonymes, injures, etc. ; un jour le Dr Morlet surprend même miss Garrod, secrétaire de l’abbé Breuil, en flagrant délit de truquage lors d’une enquête sur place de la Commission des fouilles (nommée par le Dr. Capitan). Le Dr Morlet, Emile Fradin sont traînés dans la boue, tout est mis en œuvre pour les déshonorer, même les procédés les plus bas. René Dussaud, conservateur du Musée du Louvre et épigraphiste célèbre, accuse Émile Fradin de contrefaçon. Le 10 janvier 1928, Fradin intente un procès pour diffamation à l’encontre de Dussaud.
Le Président de la Société Préhistorique de France, Félix Regnault, se rend à Glozel, il paye 4 francs pour entrer dans le musée (mis en place sommairement par Emile Fradin pour satisfaire le nombre croissant de visiteurs, curieux de voir ces fantastiques objets si controversés), puis il prétend qu’on lui montre des choses fausses. Il porte plainte contre X pour "entreprise pécuniaire pour montrer les produits d’une mystification". Avec 4 francs de droit d’entrée, la démonstration du profit pécuniaire n’a pas du être aisée pour les demandeurs…
Le 25 février 1928, la police de Clermont-Ferrand, conformément à l’instruction, se rend chez les Fradin ; leur mission étant de trouver l’atelier où Emile fabrique les objets qu’il expose, puisque ceux-ci sont « faux ». Ils brisent les vitrines, certains objets, ils molestent le pauvre Emile et emportent plus de 200 objets, soit disant pour les faire dater. Le 4 juin 1929, Emile Fradin est inculpé d’escroquerie, le juge d’instruction va le cuisiner pendant les 63 heures de l’interrogatoire. On veut qu’il avoue avoir fabriqué ces objets, mais ce jeune paysan du Bourbonnais, ignorant tout de la préhistoire, à sa conscience pour lui, il n’a pas fabriqué ces objets surgis de la nuit des temps. Son courrier est ouvert, il est constamment surveillé par la police qui veut le surprendre en flagrant délit de fabrication et vérifier s’il enterre lui-même les objets. Finalement, deux ans plus tard, l’inculpation finit par un non-lieu.

Le Dr Morlet continue ses fouilles, toujours à ses frais et sans aucunes aide extérieure, pendant 16 ans. Il trouvera plus de 3000 objets, jusqu’en 1941 où la loi Carcopino est votée. Il est désormais interdit de fouiller le sol français sans l’autorisation de l’Etat. Ceci met fin aux fouilles « amateur » de Glozel, ainsi qu’à celles d’autres sites, qui ne seront lus jamais exploité pour cause de désintérêt de la communauté dogmatique scientifique.

Le Dr Morlet meurt en 1966, il ne verra pas la reconnaissance de Glozel.

Glozel : les datations

Enfin, c’est en 1972, Henri François, ingénieur au Commissariat à l’Energie Atomique, en visite à Glozel, décide de prélever des échantillons dans le but de procéder à des datations. Il envoi ces prélèvements à 3 laboratoires étrangers, gage de bonne foi dans cette affaire ou le soupçon et les coups tordus sont de mise. On utilisera la méthode de datation au carbone 14 pour les os gravés et la thermoluminescence pour les céramiques et la terre cuite.
Pour les trois laboratoires indépendants, les résultats sont clairs et irréfutables, Glozel est authentique et… très ancien.
Henri François écrira à Emile Fradin :
"...Seuls quelques attardés mal informés pourront encore prétendre que vous êtes un faussaire, les regroupements des mesures faites indépendamment dans chaque laboratoire sont parfaits et indiscutables..."

Voici un aperçu des résultats rendu publics depuis, sur les prélèvements de Glozel :
les ossements ont entre 15 000 et 17 000 ans,
les céramiques ont 5 000 ans
les tablettes gravées ont 2 500 ans.

Attention, certaines données postérieures donnent des dates comprises entre -900 et -300, d’autres encore plus anciennes pour les tablettes gravées, et d’autres nient carrément l’ancienneté de Glozel, en le rattachant à la période médiévale, ce qui, à mon sens, au regard des artefacts découverts, et notamment de la représentation de certains animaux comme le renne, disparu de la contrée il y a bien longtemps à la période médiévale, me semble tout à fait fantaisiste… mais c’est la preuve qu’aujourd’hui encore Glozel fait.. Gloser !
Malgré le rapport du Ministère de la Culture de 1995, le débat n’est toujours pas clos. Un groupe de passionnés a créé le Centre International d’Étude et de Recherche et a continué à se réunir tous les ans de 1999 à 2005 à Vichy pour un colloque au sujet de Glozel. Si Glozel a longtemps séduit et séduit encore certains, sans doute est-ce parce qu’il apportait la preuve de l’existence d’une civilisation européenne ancienne ayant inventé l’écriture bien avant qu’elle n’apparaisse au Moyen-Orient.

Presque tous les objets découverts au Champs des Morts se trouvent au Musée de Glozel, sur lequel veillait autrefois amoureusement "l’inventeur" du site, Emile Fradin, aujourd’hui décédé.



Glozel, la véritable naissance de l’écriture ? Musee

Emile Fradin devant le musée

Des découvertes d’objets similaires furent effectuées aux alentours (à Moulin Piat, à 2,5 km au Sud ; chez Guerrier, à 3 km sur la rive droite du Vareille ; à Puyravel à 10 km en amont, sur la rive opposée).
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