Attirer la chance est un art bien particulier mais tout à fait réel
et qui devient très tangible surtout lorsque l’on constate que cela
peut mener à avoir de gros gains aux jeux, c’est bien là le plus
spectaculaire pour tout le monde. Mais la chance, c’est aussi faire de
bonnes rencontres, décrocher le bon emploi qui permette une élévation,
une belle carrière, et ainsi de suite. La chance, c’est aussi éviter
les problèmes. Les personnes qui attirent la chance sont celles qui
éprouvent une reconnaissance pour chaque fait positif de leur
existence, même le plus infime, qu’elle croit en dieu ou pas, cela n’a
aucune importance. Montrer sa reconnaissance, c’est montrer son
contentement à son entourage, c’est « distribuer » de la positivité
autour de soi, et ce, même au quotidien. Ceci est une clé fondamentale
qui permet d’augmenter son potentiel de chance. La positivité donnée
sans la compter, sans attendre un retour immédiat est un puissant
vecteur de chance. Cette positivité vous sera immanquablement rendue
dès lors que vous ne le faites pas par calcul, mais pour le plaisir. Je
vous conseille vivement de lire et relire ce merveilleux poème qui
contient toutes les clés de la chance, tout est là :
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre d’un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un seul mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser, sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui est mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme, mon fils.
Rudyard Kipling