Psychologie du Taureau:
Ambivalent, bucolique, concret
Le natif du Taureau est écartelé entre des tendances contraires : il reconnaît ses limites, mais les oublie facilement II admire le don pour l'abstraction; mais il est incapable de s'y aventurer longtemps. Il voudrait vivre en ermite, loin de toute agitation humaine, mais il aime trop la vie, la bonne chère, l'amour, l'argent pour cela. II dépend infiniment de ses états d'âme, variables selon les heures. Sa trajectoire sentimentale ou sociale est une spirale d'ombre et de lumière : les réussites alternent avec les échecs, la échecs avec les nouveaux espoirs. C'est pourquoi son activité sociale apparaîtra inégale et soumise à des saute étranges. Sa nature paradoxale peut parfois lui jouer des tours s'il n'acquiert pas une bonne maîtrise de ses humeurs. Son équilibre apparemment inébranlable est sans cesse menacé par un pessimisme latent qui peut à tout instant surgir.
II ne parvient à retrouver son calme que dans la nature, dans les champs ou les bois. Là, il est à son aise, il retrouve une fusion profonde avec les éléments qui lui manque à la ville.
II apprécie avant toutes choses le réalisme et l'efficacité. Sa pensée ne tourne jamais à vide, contrairement à un signe comme le Verseau. II cherche une solution, une application: c'est pourquoi beaucoup de natifs du signe sont des politiciens et des tacticiens. Les philosophes du signe cherchent tous à élaborer des théories propres à changer rapidement la vie.
Dévoué, entêté, fidèle
Quand il aime, le Taureau est d'un dévouement qui va jusqu'au sacrifice. II n'a guère le sens de la mesure, et son manque de contrôle peut le pousser à se lancer par amour dans une aventure, la tête baissée. Mais, toujours paradoxal, il se montre en même temps, ailleurs, d'un égoïsme et d'un égocentrisme terrifiants.
Car le natif du Taureau est un orgueilleux et un entêté. Exigeant en toutes choses, on le fait rarement revenir sur une décision qu'il a prise... après une longue réflexion d'ailleurs. Le heurter de front ne sert à rien : il ignore l'assaut, contrairement au Bélier qui se jette dans la bataille. Mais derrière ce front impassible, l'esprit ne se laisse pas influencer. Entêté, il l'est aussi dans ses sentiments. Tout entier à sa proie attaché. Fidèle avant tout à sa famille, et plus particulièrement à sa mère. Souvent, en cas de désaccord, il prend parti pour le plus faible et le soutient de toutes ses forces. Son foyer a une importance dans la genèse de son caractère peut-être plus extrême que pour les natifs des autres signes (sauf le Cancer). Tourné vers le passé, nostalgique des souvenirs d'enfance, il y puise souvent son inspiration ou sa manière de vivre.
Cette fidélité est aussi acharnée dans le domaine de l'amour, sinon des sens. Les natifs du signe respectent les liens de la loyauté et de l'affection. Parfois emportés par l'appel trop pressant des sens, ils ne s'y abandonnent qu'avec prudence, non sans conserver sa place à la tendresse.
Gracieux, hédoniste, imprévisible
Les natifs et les natives du Taureau ont en général le sens de la grâce et du charme. Ce charme est évidemment utile à ces êtres qui ont le culte des désirs et du plaisir.
Les réactions des natifs sont d'autant plus imprévisibles que rien ne se lit sur leur visage. Leurs colères peuvent éclater, violentes et soudaines pour un rien : c'est qu'une longue rancœur se sera accumulée depuis des heures, des jours ou des semaines et soudain la tempête se déchaînera pour un détail secondaire. Car ce paisible n'aime pas qu'on le harcèle. II ne faut jamais tenter de calmer cet ouragan, il s’apaise de lui-même, mais peut être dangereux, car le Taureau devient aveugle dans ses crises de fureur. II perd le sens de ce qu'il fait ou de ce qu'il dit, quitte à le regretter plus tard... trop tard.
jaloux, lent, médium
S’il est fidèle, le Taureau exige en retour qu'on lui appartienne. II ne manifeste guère ses sentiments et semble endormi là où, au contraire, il ne cesse d'observer avec une dangereuse perspicacité. Sa jalousie peut prendre des formes dignes et civiles car son orgueil le freine. Mais elle se déchaîne tout soudain, non sans perfidie. Car le Taureau se venge ; il pardonne difficilement et n'oublie jamais.. Et pourtant, Dieu sait s'il a mis longtemps avant de s'engager, de déclarer sa flamme. Car, en toutes choses, et sans nuance péjorative, le Taureau est un lent, un «bovin», qui rumine longtemps avant de prendre une décision. Pour qu’il se souvienne d'une chose, il faut la lui seriner des dizaines de fois, mais, enregistrés, elle ne quittera plus son esprit. De même, en amour, le coup de foudre est rare et malheureux. La passion naît après un certain temps, le désir s'élabore, l'estime s'installe.
Pourtant l'attraction qui se dégage d'un Taureau est pour ainsi dire magnétique. ! ou elle a souvent des dons de médium. Soumis aux forces obscures de l'inconscient, il est doué d'une sensibilité toute instinctive et devient le champ clos de mouvements qui le dépassent. Quand esprit le domine, il se soumet facilement à son influx. II a d'ailleurs souvent besoin de recharger ses énergies auprès de quelqu'un.
Nonchalant, oral, pessimiste
Les dangers qui menacent le Taureau, malgré toutes ses grandes qualités, sont importants : accessible au découragement et la neurasthénie, il peut, tout d'un coup, s'abandonner à une nonchalance proche de l'indifférence. La paresse s'installe, le fatalisme, le haussement d'épaules, et les réflexes ne répondent plus. Pour secouer cette tonne d'inertie, souvent entretenue par ruse, il faudra s'acharner un temps infini sans se décourager. II devient lourd, taciturne, renfermé. Son introversion s'aggrave. L'indolence et le nonchaloir, corrosifs, finissent par investir toutes ses forces vives. Remonter le courant ne sera pas facile. Le Taureau peut ainsi négliger par apathie les êtres les plus nécessaires, les moments de chance offerts.
Instinctivement, pourtant, se développe l'instinct de conservation, d'acquisition. Car le Taureau est, selon les classifications psychanalytiques, un « oral ». II avale, il absorbe, il engrange. Son besoin de gagner se traduit par son goût non dissimulé pour l'argent, le luxe, le confort, les terrains, les possessions diverses. II cumule, il perd à regret. C'est un terrien, et il le montre. II sait la valeur de chaque chose. Les rapports de ce signe avec l'argent sont étranges : le Taureau correspond à la Maison II, qui est associée aux problèmes de biens matériels.
Son goût de l'argent peut le conduire à des extrémités regrettables, dettes, faillites, scandales financiers, car il n'est pas avare; il accumule pour mieux dépenser.
Mais il sait souvent gérer parfaitement ses affaires et celles d’autrui, ou décrire les milieux financiers.
Ce besoin d'absorption et de possession peut le mener à la démesure et à la volonté de puissance démente et sans limite.
Toutes ces préoccupations font que le Taureau n'est pas un insouciant. C'est le Financier, non le Savetier de la fable. Ce pessimisme les pousse souvent au passéisme, à la nostalgie d'un passé plus heureux. Car le Taureau est presque toujours attaché aux coutumes, aux traditions, aux préjudices qu'on lui a inculqués, même s'il se rend compte plus tard qu'ils sont injustes ou non fondés. En politique, il est avant tout conservateur, autoritaire, conscient des pouvoirs qui
lui sont conférés. Les théories de masses et de races lui sont familières.
Persévérant, rancunier, sensuel
La grande, la plus grande qualité du Taureau est de tenir jusqu'au bout, par delà le découragement, ce qu'il entreprend. Sa prodigieuse santé, sa force vitale l'y aident, trace son sillon et ne s'en détourne pas au sein des plus gros bouleversements. Ce n'est pas lui qui perdrait la tête pour un rien. Confiant en soi, inlassablement attaché à tâche, souvent de longue haleine (beaucoup de Taureau travaillent toute leur vie à la même oeuvre), il finit par gagner à force de patience, même si tout a pu paraître à un moment perdu.
Persévérant, le Taureau l'est aussi dans sa rancune. Véritable mule du pape, secondaire, il peut se révéler raffiné dans ses cruautés.
Proie de la rancune et des passions, le Taureau est souvent l'esclave de ses sens. De la gourmandise tout particulièrement. Si l'on bride cette sensualité, un natif, et surtout une native du Taureau peut avoir une vie détruite, s'ils n'ont pas un quelconque exutoire. Cette sensualité n’est jamais distinguée de la tendresse et de l’affectivité. Le Taureau n’est pas de ces subtils qui séparent corps et esprit. L’un complète l’autre.
Travailleur, urbain, vrai
Le travail ne fait pas peur au Taureau. Qui plus est, il en besoin. Sans travail, il est désemparé. II s'attelle à la tâche et ne l'abandonne jamais en chemin. Equilibré solide, en dépit des défaillances et des anxiétés, des moments de doute et de prostration, il met son point d'honneur à bien accomplir sa tâche ; quitte à grommeler sans cesse, à menacer de tout abandonner.
Il se fatigue vite et s'assagit vers la quarantaine. Désormais bon papa, ou femme apaisée, il acquiert un rythme plus modéré mais tout aussi efficace.
Ses défauts et ses qualités sont les mêmes ; peu sensible aux arguments des autres, il est parfois aveugle ou impitoyable, mais aussi terriblement efficace.
Urbain, et même parfois mondain, le Taureau vous surprendra par sa maîtrise de soi au cœur des plus grands bouleversements. II n'impose guère ses soucis, ses revers, ses malheurs à son entourage. II ne le fait guère non plus participer à ses bonnes fortunes.
Mais l'écorce s'égratigne, le masque tombe facilement. Pour peu qu'on lui demande ses sentiments véritables, il ne vous ménage pas le fond de sa pensée, quitte à se montrer cruel. Car il lui est difficile de se montrer hypocrite. DipIomate selon les circonstances, oui. Mais quand cela ne lui paraît pas indispensable il ne se donne jamais la peine de feindre. Ne demandez jamais la vérité à un Taureau si vous ne voulez pas l'entendre. Vous l'aurez !
Xénophobe
Attaché aux traditions et souvent à son pays, le natif du signe est souvent réticent à l'égard des étrangers et des importuns, des gens qu'il ne connaît pas. Ceci posé, le Taureau peut être de deux types, l'un froid, refoulé, introverti, entêté; l’autre joyeux drille, chaud, parfois de mauvais goût, farceur et emporté.