Trigrammes de base « Les hexagrammes doivent toujours être conçus comme étant composés de deux trigrammes et non d'une série de six traits. Ces trigrammes entrent en ligne de compte en vue de l'interprétation suivant leurs différents aspects : D'une part suivant leurs propriétés, d'autre part suivant leurs images et enfin suivant leur place dans la succession familiale (on ne tient compte ici que de la succession du ciel ultérieur). [Voir les extraits de la section suivante.] Il faut en outre faire entrer en ligne de compte la position des trigrammes l'un par rapport à l'autre. Le trigramme inférieur est en bas, dedans, derrière; le trigramme supérieur est en haut, dehors, devant. Les traits mis en relief dans le trigramme supérieur sont toujours désignés comme “s'en allant”; les traits mis en relief du trigramme inférieur, comme “venant”. » Cf. Wilhelm (Perrot) p. 393
Trigrammes nucléaires « Ces trigrammes nucléaires forment les quatre traits médians de chaque hexagramme et se chevauchent mutuellement en utilisant leurs deux traits médians. La structure des hexagrammes révèle par conséquent un chevauchement gradué de trigrammes différents et de leur influence. Le trait initial et le trait supérieur appartiennent à un seul trigramme (c'est-à-dire le trigramme supérieur ou le trigramme inférieur). Le deuxième et le cinquième traits appartiennent à deux trigrammes (trigramme de base inférieur ou supérieur, plus trigramme nucléaire inférieur ou supérieur). Le troisième et le quatrième traits appartiennent à trois trigrammes (trigramme de base inférieur ou supérieur, plus les deux trigrammes nucléaires). Il s'ensuit que le trait inférieur et le trait supérieur ont une certaine tendance à tomber hors de la connexion, le deuxième et le cinquième sont dans un état d'équilibre (la plupart du temps favorable), les deux traits médians appartiennent à la fois aux deux trigrammes nucléaires et troublent l'équilibre, sauf dans des cas particulièrement favorables. Ces relations sont en parfait accord avec l'appréciation des traits dans les jugements. » Cf. Wilhelm (Perrot) p. 394
Traits Maîtres Certains traits de chaque hexagramme ont une valeur particulière : « On distingue deux sortes de maîtres des hexagrammes : les constituants et les gouvernants. Le maître constituant donne à l'hexagramme sa signification caractéristique sans égard pour l'élévation et la bonté du caractère de ce trait. [...] Les maîtres gouvernants sont toujours bons de caractère et deviennent maîtres grâce à la signification du temps et à leur place. Ils sont généralement à la cinquième place. Mais ce peuvent être également d'autres traits. Lorsque le trait constituant est également gouvernant il est certainement bon et à la place opportune. Quand il n'est pas en même temps le trait gouvernant, c'est un signe assuré que son caractère et sa place ne concordent pas avec les exigences du temps. [...] Lorsque le maître constituant est en même temps gouvernant, l'hexagramme n'a qu'un maître; dans le cas contraire il en a deux. Il y a souvent deux traits qui donnent sa signification à l'hexagramme. » Cf. Wilhelm (Perrot) p. 399